J’entends sonner les cloches de ma mort

Installation en hommage à Sardasht Osman
Photographies tirées sur papier salé non fixé et collées dans l’espace urbain, disparaissant progressivement à la lumière du soleil,
Irak, 2010 - 2011

1 an après l’enlèvement et l’assassinat du journaliste kurde Sardasht Osman, étudiant à l’Université Salahddin en Irak, Emeric Lhuisset, qui était à l’époque résident du Campus, est retourné en Irak produire J’entends sonner les cloches de ma mort en mémoire de cet événement.

Le titre de l’œuvre a été inspiré par le dernier article rédigé par Sardasht, dans lequel il dénonçait la corruption au Kurdistan irakien et prédisait les conséquences de sa liberté d’expression.

L’hommage à Sardasht Osman par Lhuisset a été réalisé exactement un an après que le corps de Sardasht est été trouvé dans la rue avec une balle dans la tête, un assassinat qui n’a jamais été expliqué et pour lequel personne n’a été inculpé. Le travail de Lhuisset consistait en une intervention dans la ville, où les événements avaient eu lieu. Lhuisset fit des reproductions photographiques du portrait de Sardasht Osman, tirées sur papier salé non fixé afin que ces dernières puissent disparaitre progressivement à la lumière du soleil.

Il a ensuite collé ces portraits à l’aube, partout dans la ville ainsi lorsque les gens sont sortis de chez eux, ils se sont retrouvés face au visage du journaliste assassiné. Puis, progressivement à la lumière du soleil, les portraits se sont mis à disparaitre pour laisser place vers le milieu de la journée à une sorte mémorial abstrait constitué de sinistres rectangles noirs.

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